Review – Imprimante 3D Anet A8

Je vais vous parler de notre nouvelle venue: Arachne. Une cracheuse de fil, une imprimante 3D ! Une Anet A8 pour être précis. Le constructeur chinois Anet s’est inspiré de la Prusa i3 pour réaliser son modèle A8.

Petite présentation

Côté caractéristiques, la A8 est composée d’un cadre en acrylique noir, découpé au laser. Elle dispose d’un plateau chauffant en aluminium, pour un volume d’impression de 220 x 220 x 240 mm. Elle est compatible avec plusieurs types de filaments d’impression, ABS / PLA / bois / nylon PVA / PP / luminescent.

Côté performances, la A8 dispose d’une seule buse, de diamètre 0,4mm, pour une épaisseur de couche de 0,1 à 0,3 mm. La buse accueille un filament de diamètre 1,75 mm. La vitesse d’impression maximale est de 100 mm/s.

Côté logiciel, l’Anet A8 est compatible avec les logiciels de slicing CuraSimplify3D, et bien d’autres. En effet pour lancer une impression, il faut placer votre fichier gcode, obtenu après découpage par votre logiciel, sur une carte SD. Ce qui permet le support de plusieurs types de fichiers 3D (.obj, .stl, etc.), mais également de plusieurs types de systèmes d’exploitations (Windows, Mac, Linux), pour peu que vous puissiez y installer un logiciel de slicing compatible.

Côté prix, cette imprimante est proposée à environ 150€ sur des sites comme GearBest ou Banggood. J’imagine que le fait que cette imprimante soit livrée en kit à monter soi-même explique en partie ce prix faible.  Oui, vous avez bien entendu: il faut monter soi-même son imprimante! Place au montage…

Montage et calibrage

Le montage de l’Anet A8 n’est pas bien compliqué, vous trouverez assez facilement des vidéos YouTube ou autres ressources sur Internet, qui vous guideront dans le montage de cette imprimante.

La structure est très simple à monter, vous allez principalement visser des boulons. Ah oui, et déshabiller les pièces de la structure en acrylique! Cela devrait tout de même vous prendre 3 bonnes heures, voir plus si comme moi vous avez de gros doigts … Qui a eu l’idée d’inventer des vis aussi petites ?! smiley Note : s’y mettre à deux, c’est plus sympa!

Le câblage se fait également très simplement, la “carte mère” est équipée de deux connecteurs femelles à côté desquels est indiqué le connecteur mâle qu’elles accueillent. Impossible de se tromper: il faut juste savoir lire! wink

Le seul point auquel il faudra prêter une attention toute particulière, sera la câblage de l’alimentation. Un mauvais câblage peut engendrer de graves problèmes, griller votre Anet ou pire, y mettre le feu ! Mais encore une fois, pas de panique, vous trouverez facilement des ressources sur Internet pour vous guider. Même si c’est un point sensible, il n’est pas plus difficile que le reste du montage.

Comptez tout de même environ 2 heures pour le câblage et la mise en place des gaines (oui c’est toujours plus sympa des câbles bien rangés et ordonnés yes).

Montage: ok ! Câblage: ok ! Place à notre première impression.

La première impression

Arachne est enfin prête à cracher son premier filament ! Avant toute chose il faut la calibrer.

 La phase de calibrage se divise en 2 étapes, la première consiste à

 placer le capteur de fin de course de l’axe Z de manière à ce que la buse soit à 2-3 mm du plateau (ne soyez pas comme moi, serrez le plateau au maximum, vous économiserez un montage démontage du capteur blush ).

La deuxième phase consiste à faire remonter le plateau de manière à ce qu’une feuille de papier puisse passer entre le plateau et la buse (la buse doit légèrement “gratter” la feuille). Effectuez cette opération sur les 4 coins du plateau et vous serez prêt à lancer votre première impression !

PLA en place, buse et plateau chauds, c’est parti, première impression lancée !

Et premier couac: le moteur gauche ne remonte plus correctement, la structure de l’imprimante se tord, c’est le drame ! Je débranche rapidement l’imprimante et tente de comprendre ce qui vient de se passer. Après 3 bonnes heures de recherche, montage/démontage des moteurs, vérification et re-vérification des câblages, rien d’anormal… Mon dernier espoir: graisser les axes et les tiges filetées. La solution ne peut pas être aussi simple… Et bien si ! Un petit coup de graisse, on relance l’impression (un cube de calibrage), et c’est parti: la pièce ressort propre, aux bonnes dimensions, aucun autre réglage n’est à prévoir. Il arrive aussi que les courroies ne soient pas assez serrées, vous verrez alors des “vagues” dans votre impression; le fameux cube vous permettra alors de savoir sur quel axe il faut resserrer les courroies. 

La qualité de l’impression est plutôt bonne, vue le prix de l’imprimante (150€). Mais on peut obtenir une meilleure qualité en améliorant notre A8. Ça tombe bien, c’est notre prochain sujet !

Les améliorations

La principale qualité, selon moi, de cette imprimante est le fait qu’elle soit améliorable : vous trouverez de nombreuses pièces à imprimer sur des sites comme Thingiverse ou autres. Et oui : vous pouvez utiliser votre imprimante 3D pour imprimer des pièces pour l’améliorer, c’est fou !surprise

Je me propose donc de vous présenter les améliorations que nous avons apportées à notre petite Arachne et celles que nous comptons ajouter.

Les améliorations déjà mises en place

  • Support de bobine de fil : cette amélioration va simplement permettre à votre bobine de fil de s’écouler plus facilement.
  • Guide fil (1): pour éviter que votre fil ne reste accroché sur un coin de votre imprimante.
  • Ventilateur de buse circulaire (2): pour le refroidissement de votre pièce, ce qui améliorera la qualité de vos impressions.
  • Les coins en T (3): ces deux coins vont vous permettre de rigidifier la structure de votre imprimante, ce qui améliorera également grandement la qualité de vos impressions.
  • Les tendeurs de courroie X (4) et courroie Y (5): pratique pour régler facilement la tension des courroies.
  • Les attaches courroies : elles vont vous faire économiser un maximum de serflex !
  • Les guides ressort (6): ces petites pièces vont permettre aux ressorts du plateau de rester dans l’axe, et vous éviter de petites surprises si d’aventure un de ces derniers venait à se désaxer.
  • Le bouton d’embrayage (7): votre pouce vous remerciera à chaque changement de fil, croyez-moi !

 Les améliorations prévues

  • Un plateau en verre : le scotch de peintre c’est drôle 5 minutes, mais à la longue, devoir le remplacer toutes les 2 impressions, devient assez lourd. Un plateau en verre permet de s’affranchir du scotch ; prévoir deux plateaux pour enchaîner les impressions et nettoyer le plateau inutilisé.
  • Support vertical de bobine : pour un gain de place en plaçant le support au-dessus de l’imprimante.
  • MOSFET : cette amélioration devrait permettre un meilleur contrôle des moteurs et éviter une surchauffe de la carte mère.
  • L’ajout d’un Raspberry-pi + Octoprint : pour pouvoir lancer des impressions à distance, se passer de la fastidieuse étape du copier/coller sur carte SD et suivre l’impression en cours grâce au module caméra du Raspberry-pi. Ce sera probablement l’objet d’un projet lors de nos ateliers, avis aux amateurs!
  • Un bouton d’alimentation : oui, il n’y en a pas par défaut sur la A8. Il faut débrancher l’imprimante pour l’éteindre … pas très pratique lorsqu’une impression ne se déroule pas comme prévu ! Ça vous évitera quelques sprints ! Note : une bonne multiprise peut aussi faire l’affaire.

Bilan

Points positifs

  • Le prix : 150€.
  • La qualité d’impression : pour son prix, la qualité de l’impression avec une imprimante sans améliorations est très correcte.
  • Les possibilités d’amélioration : en effet, tout, absolument tout est modifiable sur la A8, c’est son gros point fort !

 Points négatifs

  • Des améliorations quasi vitales : comme dit plus haut, le fait de pouvoir améliorer la A8 est son plus gros point fort; cependant certaines de ces améliorations sont, selon moi, vitales, ce qui augmente légèrement le prix de base et peut rebuter certains débutants.
  • L’absence de bouton d’arrêt : nous avons vu dans les améliorations qu’une des améliorations que nous comptons mettre en place était un bouton d’arrêt. C’est une de ces améliorations vitales. Cette absence est, selon moi, incompréhensible, voire dangereuse.
  • La stabilité de la structure :  la structure, bien que solide, n’est pas suffisamment stable, ce qui vous amènera à imprimer des supports pour améliorer cette stabilité, encore une amélioration vitale !

Pour conclure, si vous aimez mettre les mains dans le cambouis, comprendre comment ça fonctionne, la Anet A8 est une bonne introduction au monde des imprimantes 3D, surtout vu son prix !

En revanche, si vous ne vous sentez pas à l’aise avec le montage et l’amélioration de votre imprimante, ou simplement que vous ne voulez ou ne pouvez pas y consacrer du temps, vous trouverez d’autres modèles prêts à l’emploi, certes plus chers, mais fonctionnels directement après déballage.

Pour notre part, nous sommes très heureux de cet achat, nous avons appris énormément de choses sur l’impression 3D lors de nos différents essais de calibrage et d’impressions. Et elle a rapidement servi pour de nouveaux prototypes!

À la prochaine pour un nouveau test de matériel !

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